Sidr, Seydr, Sejdr

 

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Le Seiðr, qui signifie littéralement « bouillonnement, effervescence », désigne un ensemble de pratiques shamaniques propres aux religions nordiques. Le Seiðr est, dans la mythologie nordique, l'initiation chamanique que Freyja apprit aux Ases, dont seul Odin serait devenu un maître. Cette forme de chamanisme serait si épuisante qu’il est « honteux pour un homme de la pratiquer parfaitement ». Le Seiðr est mentionné dans la Gylfaginning. Le Seiðr implique la transe et vise à percer les desseins des Nornes afin de connaître le destin (Wyrd ou Örlog), ou pour changer le shaman en animal. Dans la légende, c’est Freyja qui enseigna cette magie aux Ases. Si on en croit la Lokasenna (texte où Loki calomnie les dieux jusqu’à l’intervention de Thor), la Seiðr était une activité magique plutôt réservée aux femmes, mais qu’Odin pratiquait assidûment. La transformation en animal consiste à échanger son Hamr (la substance qui donne sa forme au corps) avec celui d’un animal par la force de concentration.

Les Scandinaves ne donnaient pas de nom à leur culte avant l’arrivée du christianisme. Suite à l’arrivée des missionnaires chrétiens en Scandinavie tels qu’Anschaire de Brême vers 829 et le roi Harald Ier de Danemark qui réussit à imposer le christianisme dans son pays vers 960, les textes médiévaux de Scandinavie mentionnèrent le terme forn siðr pour désigner la religion originelle de ces peuples. L’expression signifie littéralement « ancienne coutume, ancienne pratique » en vieux norrois. Leur langue ne dispose pas de vocable pour « religion », le mot approchant serait « seydr, sejdr ou sidr » : coutume, ensemble de pratiques, magie, médecine... activités principalement féminines. Leurs croyances ne possèdent aucun crédo, pas de prières à proprement parler, « pas de prêtres, ni ordre religieux, ni temples, point de délire imaginatif ou de longues méditations rêveuses », sans foi, sans dogmes.

 


 

Gylfaginning

La Gylfaginning (« la mystification de Gylfi » en vieux norrois) est la première des trois parties de l’Edda de Snorri Sturluson. Elle prend la forme d’un dialogue entre le roi Gylfi et trois personnages régnant sur Ásgard. Leur entretien sert de cadre à une présentation cohérente de la mythologie nordique.

 

Le roi Gylfi régnait en Scandinavie. Il offrit un jour à une vagabonde qui l’avait distrait une partie de son royaume, aussi grande que ce que quatre bœufs pourraient labourer en un jour et une nuit. Mais cette vagabonde était une Ase, Gefjon. Les bêtes de trait qu'elle employa étaient en réalité les enfants qu’elle avait eus avec un géant. Elles labourèrent si bien le sol qu’une portion de territoire se détacha, formant l’île de Seeland. Surpris du pouvoir des Ases, Gylfi se demanda s’il ne provenait pas des dieux qu’ils révéraient. Aussi se mit-il en route pour Ásgard. Quand il arriva, il découvrit une halle gigantesque, la Valhöll. Il fut introduit auprès des maîtres des lieux : Haut, Également-Haut et Troisième. Gylfi les interrogea alors sur leurs dieux. Au terme de ce questionnement, Gylfi entendit un grand bruit. Lorsqu’il regarda autour de lui, la halle avait disparu : il avait été le jouet d’une illusion.

 

En réponse aux interrogations de Gylfi, ses hôtes racontent d’abord l’origine du monde, la naissance des premiers dieux et l’apparition de l’homme. Il est ensuite question du frêne Yggdrasil, ce qui permet d’évoquer notamment la source de Mimir et les Nornes. Vient ensuite une présentation successive des différents dieux, d’Odin à Loki, dont les trois enfants monstrueux (Fenrir, le serpent de Midgard et Hel) sont présentés. Les déesses et les Valkyries sont aussi évoquées. La Valhöll est ensuite décrite, puis les Einherjar. Sont également racontées l’origine du cheval Sleipnir et donc la construction d’Ásgard. Gylfi demande alors à ses interlocuteurs si Thor a jamais rencontré plus fort que lui. Ceux-ci, réticents, sont toutefois contraints de raconter son voyage chez Útgardaloki. Il est ensuite question de la revanche de Thor sur le serpent de Midgard lors de son voyage chez Hymir. Ce sont ensuite la mort de Baldr et le châtiment de Loki qui sont racontés. Survient alors le récit du Ragnarökr, et enfin l’évocation de la naissance d’un monde nouveau.

 


 

 

 

 

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Hamr 0

  Dans la mythologie nordique, hamr est un des cinq corps constituant l'homme. Hamr est le corps astral. C'est la conscience et la capacité d'apprendre par la répétition. Tous, des animaux aux humains, ont le hamr. Sans hamr nous tombons dans l'inconscient ...