Valkyrie
The Valkyrie's Vigil par Edward Robert Hughes (1851-1914)
Les Valkyries, dans la mythologie nordique, sont des vierges guerrières, des divinités mineures dites dises qui servaient Odin, maître des dieux. Les Valkyries, revêtues d’une armure, volaient, dirigeaient les batailles, distribuaient la mort parmi les guerriers et emmenaient l’âme des héros au Valhalla, le grand palais d’Odin, afin qu'ils deviennent des Einherjar. Ces héroïnes sont destinées à se battre aux côtés d'Odin à la venue du Ragnarök. Elles sont à l'image de ces femmes guerrières, les Skjaldmös que content les sagas nordiques.
L'étymologie de leur nom provient du vieux norrois valkyrja (pluriel : valkyrur), des mots val (abattre) et kyrja (choisir) (littéralement, « qui choisit les abattus »).
Il n'y a pas de distinction claire entre les Valkyries et les Nornes. Par exemple, Skuld appartient aux deux à la fois. De plus, dans le Darraðarljóð (lignes 1-52), les Valkyries tissent une tapisserie de guerre.
Dans l'art moderne, les Valkyries sont parfois décrites comme étant de belles vierges montant des Pégases, ornées de casques et armées de lances. Cependant, le cheval de la Valkyrie était un kenning de loup (voir Rök Stone), donc contrairement aux stéréotypes, elles ne montaient pas de Pégase. Leurs montures étaient plutôt des hordes de loups qui traînaient au milieu des corps de guerriers morts. Ces loups étaient de macabres combattants. Tandis que le loup est la monture de la Valkyrie, celle-ci semble être apparentée au corbeau, animal apparaissant fréquemment dans la mythologie nordique (notamment Hugin et Munin, les deux corbeaux perchés sur les épaules d'Odin). Volant au-dessus du champ de bataille et « choisissant » des corps, et surveillant les neuf mondes pour Odin. Les hordes de loups et de corbeaux ayant ainsi nettoyé les lendemains de batailles pourraient avoir été là pour servir de plus grandes causes.
L'origine des Valkyries en général est incertaine, mais plusieurs Valkyries connues semblent avoir des parents mortels.
- Óskmær est construit sur mær : « jeune fille », « vierge », et ósk : « désir », « souhait ». Ce terme rare a été rapproché d’óskamær, « vierge choisie » (par Odin). Il s'applique à Brunehilde dans l’Oddrúnargrátr (16) et à Hljód dans la Völsunga saga (2).
Óðins meyjar : Les Valkyries sont aussi qualifiées d’Óðins meyjar (« vierges d'Odin »). Le terme apparaît dans une þula.
Freyja est considérée comme la première parmi les Valkyries. À l'instar d'Odin, elle reçoit dans son manoir Sessrumne à Folkvang la moitié des guerriers morts au combat, qu'elle guidera au combat le jour du Ragnarök.
Certaines Valkyries sont des personnages majeurs de mythes importants :
- Brynhildr apparaît dans la Völsunga saga.
- Hildr apparaît dans la légende de Hedin et Högni, dans Ragnarsdrápa et dans les Eddas.
- Sigrdrífa apparaît dans Sigrdrífumál.
- Sigrún apparaît dans Helgakviða Hundingsbana II.
- Sváfa apparaît dans Helgakviða Hjörvarðssonar.
- Ölrún, Svanhvít et Alvitr apparaissent dans Völundarkvida.
- Thrúd est la fille de Thor.
D'autres Valkyries importantes pourraient inclure Gunnr qui apparaît dans Rök Runestone et Skögul qui est mentionnée dans une inscription en runes à Bergen, datant du XIIIe siècle.
Dans l'épilogue du poème Helgakviða Hundingsbana II de l'Edda poétique, Kára (en), l'amante Valkyrie du héros Helgi Haddingjaskati (en), vole au-dessus de lui dans la bataille comme un cygne, lançant des sorts en sa faveur.
Plusieurs œuvres de la culture classique ont pour thème les Valkyries, notamment dans la peinture, la sculpture et l'opéra. En particulier, la deuxième partie de la tétralogie Der Ring des Nibelungen composée par Richard Wagner s'intitule La Walkyrie (1870).
La culture populaire, dont la bande dessinée, les jeux vidéo et la télévision, ainsi que la technologie y font tout aussi bien référence. Elles sont souvent utilisées dans la littérature heroic fantasy, par exemple dans Les Secrets de l'immortel Nicolas Flamel.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, l'attentat contre Hitler avait pour nom de code « Valkyrie ».
(Ressources Wikipédia)
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Walhalla (1896) par Max Brückner
Le Valhalla (également la Valhalle), dans la mythologie nordique, est le lieu où les valeureux guerriers défunts sont amenés. C'est le paradis viking au sein même du royaume des dieux, « la fortification d'Ásgard » où règne Odin. C'est sur les champs de bataille que les Valkyries choisissent et emmènent les hommes les plus braves et les plus valeureux afin de les ramener à Ásgard, où Odin les attend pour les préparer à la bataille finale, le Ragnarök.
Valhalla vient du vieux norrois Valhǫll composé de valr, désignant les guerriers morts sur le champ de bataille, et hǫll, la halle. Toujours selon les notes de l'Edda de Snorri, ce dernier mot peut également désigner "le palais" ou un grand bâtiment d'une seule pièce où se tenait la cour de Norvège (voir ainsi la Håkonshalle, "halle de Håkon", à Bergen). Valhalle en est la forme francisée.
La Valhalle est si haute qu'on peut à peine en voir le sommet. Son toit est recouvert de boucliers dorés, probablement de bouleau, si l'on en croit la description de Thiodolf de Hvinir :
"Sous les jets de pierre, les sagaces guerriers sur leur dos firent scintiller. Les écorces de bouleau de la halle de Svafnir.".
La halle dispose de six cent quarante portes et l'une d'entre elle est surmontée de la tour Hlidskjálf, selon une hypothèse jugée vraisemblable par François-Xavier Dillmann dans ses notes.
Les habitants de la Valhalle sont les Einherjar, vivant sous la protection d'Odin, qui siège également dans la halle, accompagné de ses deux loups Geri et Freki ainsi que ses corbeaux Hugin et Munin. S'il semble que la très grande multitude d'Einherjar qui vivent là soit presque innombrable, Snorri Sturluson rapporte ce qui est dit dans les Grimnismal :
"Huit [grandes] centaines d'Einherjar sortiront en même temps par chaque porte quand ils iront se battre avec le loup.".
Avec ses six cent quarante portes, la Valhalle contiendrait donc six cent quatorze mille quatre cent Einherjar.
Ils se nourrissent de la chair du sanglier Sæhrímnir, bouilli tous les jours par le cuisinier Andhrímnir dans le chaudron nommé Eldhrímnir. Ce sanglier revient à la vie tous les soirs et sera mangé de nouveau le jour suivant. Seul Odin ne se nourrit pas, donne sa nourriture à ses loups et boit seulement du vin en guise de repas. Les Einherjar, eux, boivent le lait de la chèvre Heidrun, qui est en fait de l'hydromel. Cette chèvre est sur la Valhalle même, et broute les feuilles de l'arbre Læradr (v. isl. Hléraðr, "celui qui procure le repos"). Un autre arbre, Glasir, se situe à l'extérieur de la Valhalle. Son feuillage est d'or et c'est pourquoi le « feuillage de Glasir » est considéré comme une métaphore (kenning) pour désigner l'or. Il y a de plus, également sur la Valhalle, un cerf du nom d'Eikthyrnir, qui broute aussi les feuilles de Læradr : de ses bois proviennent tant de gouttes qu'un ruissellement se forme jusque dans Hvergelmir. De là partent ensuite les rivières qui parcourent le domaine des Ases.
Chaque jour, tous les guerriers s'habillent, revêtent leur armure et partent combattre les uns contre les autres dans un enclos. Ils s'entretuent sans crainte, car à l'heure du premier repas de la journée (v. isl. dǫgurðarmál, repas pris vers neuf heures le matin), tous ressuscitent et reviennent du combat à cheval pour un nouveau banquet, qui durera donc la majeure partie de la journée :
"Tous les Einherjar dans le pré d'Odin chaque jour se pourfendent. Ils désignent les morts, puis, du combat, à cheval ils reviennent. Ensemble ils siègent ensuite, réconciliés.".
Lors de ces banquets, ils sont servis par les Valkyries elles-mêmes ainsi que Skuld, la plus jeune des Nornes.
Tous attendent le jour où sortant des six cent quarante portes de la Valhalle, ils combattront dans une dernière guerre contre Loki, le loup Fenrir, et de nombreux autres ennemis, lors du Ragnarök.
La Valhalle est évoquée dès le chapitre 2, lorsque le roi Gylfi arrive à Ásgard pour en savoir plus sur les dieux et leur puissance. Ceux-ci ayant eu vent de son voyage lui préparent des illusions visuelles, dont un jongleur qui lui demande son nom à l'entrée de la halle. Il prétend alors s'appeler Gangleri et demande qui possède ce bâtiment. Le jongleur lui répond que c'est leur roi. Gylfi rentre alors dans la halle, en admire l'architecture décrite plus haut (hauteur exceptionnelle, toit fait de boucliers, etc.) et rencontre enfin trois hommes assis sur trois trônes les uns au-dessus des autres. Ceux-ci s'appellent "le Très-Haut", "l'Egal du Très-Haut" et "le Tiers", noms issus du vieil islandais respectivement Hár, Jafnhár et þriði, et cités par la suite tous trois comme noms d'Odin. Commence alors leur discussion, qui donne lieu au texte de la Gylfaginning.
Les chapitres 38 à 41 de la Gylfaginning sont de plus exclusivement dédiés à la description du Valhalla, ses habitants, leurs occupations, ce qu'ils y mangent et ce qu'ils y boivent.
Après avoir été défié à la course de chevaux par Odin, le géant Hrungnir est dans une telle "fureur de géant" qu'il ne s'aperçoit pas arriver directement en Asgard, devant le Valhalla. Il est alors invité par les dieux à leur banquet. Mais il boit tellement, qu'ivre, il affirme qu'il enlèvera la Valhalle, l'emmènera aux Jötunheimar, le domaine des géants de glace, qu'il fera disparaitre Asgard et tuera tous les dieux à l'exception de Freyja et de Sif. Las de ses vantardises, les dieux invoquent Thor, qui était absent, et Hrungnir le provoque en duel aux Grjotunagardar, "domaine des champs de pierre", la frontière entre le domaine des Ases et celui des géants de glace. Cet épisode aboutira à la mort de Hrungnir.
Dans l'Edda de Snorri, l'auteur affirme que les guerriers valeureux morts au combat seront envoyés par Odin soit au Valhalla, soit à Vingólf.
(Ressources Wikipédia)
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La Mort de la skjaldmö Hervor.(œuvre de Peter Nicolai Arbo).
La skjaldmö est un terme en vieux norrois qui désigne une jeune femme guerrière armée d'un bouclier dans la mythologie nordique. Le mythe de la walkyrie est fondé sur l'épopée des skjaldmös. Les skjaldmös ne sont pas sans rappeler le mythe grec des amazones. La Saga de Hervor et du roi Heidrekr décrit ces femmes combattantes et notamment l'héroïne de cette saga, Hervor et sa mort. La Gesta Danorum (la Geste des Danois) raconte le déroulement de la bataille de Brávellir au cours de laquelle plusieurs centaines de skjaldmös participèrent au combat. Les femmes guerrières skjaldmös apparaissent également dans les récits légendaires chez les Goths, les Cimbres et les Marcomans.
L'historien byzantin Jean Skylitzès indique que les femmes ont combattu dans les troupes de Sviatoslav Ier lors de la campagne militaire de Bulgarie en 971. Lors de la bataille de Dorystolon, les soldats furent étonnés de découvrir sur le champ de bataille les cadavres de nombreuses femmes armées.
La Grœnlendinga saga décrit une redoutable guerrière viking du nom de Freydis Eiriksdottir. Elle était la fille d'Erik le Rouge et la sœur de Leif Eriksson. Lors d'un séjour au Vinland, elle aurait brandi une épée, seins nus, en avançant vers les Amérindiens menaçants qui auraient fui, effrayés par cette femme téméraire et gesticulant.
Freydis Eiriksdottir
Plusieurs skjaldmös sont mentionnées dans les sagas nordiques, comme Brunehilde dans la Volsunga saga, Hervor dans la Saga de Hervor et du roi Heidrekr, la princesse Brynhild dans la Saga de Bósi et Herraud, la princesse suédoise Thornbjörg dans Hrólfs saga Gautrekssonar et Veborg dans la Gesta Danorum.
Une skjaldmö walkyrie.
Selon Saxo Grammaticus, 300 skjaldmös combattirent aux côtés des Danois à la Bataille de Brávellir, en 750. Il mentionne également Lagertha qui combattit aux côtés de Ragnar Lodbrok et l'aida à gagner la bataille en conduisant personnellement une attaque astucieuse sur le flanc des ennemis.
Deux skjaldmös apparaissent dans certaines traductions de la Saga de Hervor et du roi Heidrekr. La première des deux Hervor était connue pour avoir revêtu des rôles typiquement masculins dès l'enfance et pour avoir volé des voyageurs dans les bois habillée comme tel. Plus tard, elle prit Tyrfing l'épée maudite de la tombe de son père, la réclamant comme héritage, et devînt pirate. Puis elle se maria et arrêta ses activités. Sa petite-fille portait le même nom et commanda des troupes contre les Huns. Bien que la saga mentionne son courage, elle fut mortellement blessée par les ennemis et mourut sur le champ de bataille.
Selon Judith Jesch et Jenny Jochens, les destins souvent funestes des skjaldmös ou leur retour à des rôles typiquement féminins sont un testament de leur rôle comme figures à la fois masculines et féminines tout comme le fait d'abandonner la différenciation des genres.
Dans la série Vikings diffusée en 2013, la légendaire skjaldmö Lagertha, jouée par l'actrice Katheryn Winnick, est l'un des principaux personnages.
(Ressources Wikipédia)